LA QUESTION INDIVIDUALISTE
Philippe Corcuff, Editions Le Bord de l’eau, 2003

Depuis le temps que j’attendais cela ! Depuis le temps que je m’arrachais les cheveux à la lecture de livres et d’articles consacrés à l’individualisme, (livres et articles hélas tous plus ineptes et insipides les uns que les autres) ! Alors que je commençais à désespérer, le miracle se produisit. Les Dieux n’étant plus ce qu’ils étaient, ce miracle ne se matérialisa pas sous les traits d’une Sainte Vierge bénissant la foule ou d’un paralytique se mettant soudainement à gambader joyeusement, mais prit la forme d’un livre d’une petite centaine de pages : La Question individualiste, de Philippe Corcuff (Le Bord de l’eau, 2003)

Certains s’étonneront peut-être qu’un aussi mince ouvrage puisse réellement apporter quelque chose de neuf dans le débat. Ceux qui ne s’intéressent que de loin à la question individualiste sont persuadés que tout a été dit et écrit sur le sujet. Et d’une certaine manière, ils n’ont pas tort. La question a déjà généré une littérature importante et il n’est guère d’années sans que ne paraisse un livre contenant le mot individu ou individualisme dans son titre.

Le problème c’est que, dans leur large majorité, tous ces livres présentent le même défaut. Ils ne cherchent pas à comprendre ce qu’est ou ce que peut être l’individualisme, mais s’acharnent systématiquement, selon la sensibilité personnelle de l’auteur, à démontrer en quoi c’est un sentiment négatif ou, au contraire, positif.

Car presque tout ce qui s’écrit sur l’individualisme, même les ouvrages supposés sérieux et écrits par des universitaires supposés consciencieux, apparaît dominé plus par l’émotion que par la raison, plus par la subjectivité que par l’objectivité, et c’est avec justesse que Philippe Corcuff pose l’hypothèse « que mettre en évidence les aspects négatifs de l’individualisme (sociologies critiques) ou ses possibilités positives (sociologies compréhensives) a bien à voir avec, en amont, des considérations anthropologiques et axiologiques contribuant à pré structurer le regard sociologique » (p.48).

Contrairement à ce que l’on imagine trop souvent, la question individualiste n’est pas, en effet, une question secondaire et sans enjeux. C’est une question fondamentale, primordiale, peut-être même la question centrale autour de laquelle se rassemblent toutes les autres questions existentielles : qui suis-je ? que fais-je sur cette terre ? quels sont mes liens avec autrui ? qui a des droits sur moi ? sur qui en ai-je ?

Ressentir de la sympathie pour l’individualisme ou au contraire lui être hostile n’a rien de neutre. C’est la plupart du temps, qu’on le veuille ou non, une profession de foi. C’est bien souvent l’indice d’un mode d’engament moral, idéologique, voire même politique ou religieux et un renvoi vers un monde de valeurs bien défini.

L’intelligence du livre de Philippe Corcuff réside justement dans le fait qu’il ne se laisse pas enfermer dans une logique purement émotionnelle et réactive. Il a le souci d’appréhender la question individualiste dans toute sa diversité. « Parler d’individualisme, écrit-il, c’est simplement utiliser un repérage analogique n’écrasant pas la pluralité, voire l’hétérogénéité des périodes et des réalités englobées provisoirement » (p.15). C’est probablement le seul chemin praticable pour accéder enfin à ce qu’il appelle un peu plus loin et assez joliment une « sociologie des ambivalences de l’individualisme » (p.48).

La question individualiste, en effet, a suivi une évolution on ne peut plus anarchique, ouvrant la porte à quasiment tous les développements ainsi qu’à tous leurs contraires. L’individualisme a ainsi su trouver des regards bienveillants un peu partout, à gauche comme à droite, chez les libéraux comme chez les libertaires, chez les aristocrates comme chez les défenseurs des principes égalitaires. Idem pour ses détracteurs qui se recrutent également dans tous ces camps. Cet étonnant capharnaüm fait qu’aujourd’hui, le seul point sur lequel presque tout le monde s’accorde, c’est que plus personne n’est réellement en mesure de dire ce qu’est l’individualisme.

Dans cette constellation des approches individualistes, quelques grandes familles ressortent néanmoins.

Ainsi, parmi ceux qui prennent la plume pour parler de l’individualisme (sur un mode critique ou compréhensif, pour reprendre la terminologie de Philippe Corcuff), j’ai envie de distinguer plusieurs catégories. Tout d’abord ceux que j’appellerais les « individualistes passionnés ». Apôtres d’une vie exaltée, libérée des contraintes sociales, morales, économiques et matérielles, hérauts d’une vie épanouie, ouverte à toutes les jouissances et à tous les plaisirs, ce sont de grands bâtisseurs de mondes meilleurs et d’utopies fraternitaires. Dans le premier tiers du vingtième siècle, les mouvements anarchistes et libertaires ont fourni à cette catégorie un nombre assez important de représentants. À titre d’exemple caractéristique, nous proposons le passage suivant, tiré des Réflexions sur l’individualisme (1936) de Manuel Devaldès :

« Le moi individualiste n’est pas une abstraction, un principe spirituel, une idée : c’est le moi corporel avec tous ses attributs : appétits, besoins, passions, intérêts, forces, pensées, etc. Ce n’est pas le Moi, idéal ; c’est moi, toi, lui, réalités précises. Ainsi la philosophie individualiste se plie à toutes les variations individuelles, celles-ci ayant pour mobile l’intérêt que l’individu attache aux faits et aux choses et pour régulateur la puissance dont il dispose. Elle instaure par cela même une harmonie naturelle, plus vraie et plus durable que même une harmonie factice et toute superficielle due aux religions, aux morales dogmatiques et aux lois, forces de ruse, aux armées, aux polices, aux bagnes et aux échafauds, forces de violence, dont disposent les autoritaires ».

Cette glorification de l’harmonie naturelle et d’un monde débarrassé de l’État et de ses institutions les plus structurantes n’est pas sans faire écho à une autre catégorie de défenseurs de l’individualisme. Il s’agit des penseurs que je qualifierais « d’individualistes libéraux » et qui ont, de leur côté, très vite compris que la défense de la suprématie de l’individu pouvait générer des bénéfices pratiques et matériels non négligeables. Nous retrouvons là tous les discours sur l’Homo œconomicus, sur la libre circulation des biens et des personnes, sur la rationalité des comportements et du grand équilibre économique et social qui émerge, comme par magie, de la grande marmite humaine. Le problème de ce discours, qui n’est qu’un des discours possibles sur la question individualiste, c’est qu’il a été peu à peu assimilé à l’idée individualiste en elle-même. Partant de là, la réflexion a dérapé et de nombreux auteurs se sont retrouvés à condamner l’individualisme du simple fait qu’ils s’opposaient au libéralisme et à ses modes d’expressions (capitalisme, exploitation du salariat, globalisation etc.). Ce qui nous amène à notre troisième catégorie : les « anti-individualistes réactifs ».

Les membres de cette secte sont nombreux et hargneux. Ils ne sont pas fixés du point de vue de leur couleur politique, et se retrouvent aussi bien à gauche qu’à droite. Pour la plupart, ils ne savent pas pourquoi ils n’aiment pas l’idée individualiste, mais ce qui est sûr, c’est qu’ils ne l’aiment pas, un peu comme l’homophobe n’aime pas les homosexuels ou le raciste les faciès un peu bronzés.

Les penseurs anti-individualistes relevant de cette catégorie sont d’autant plus nombreux qu’ils sont soutenus par une opinion publique globalement acquise à leur cause et à leurs lieux communs : ce n’est pas bien d’être individualiste car il faut penser aux autres, les vraies valeurs sont l’altruisme, la solidarité, la fraternité, le lien social, la famille, l’État, le groupe, les institutions… L’individualiste est forcément un égoïste, un ennemi de la société et de ses bases (autant de valeurs dites « bourgeoises » contre lesquelles certains individualistes libertaires se lèveront).

Essayez donc, dans la vie quotidienne, de vous dire individualiste. Les réactions sont invariables. Les interlocuteurs les plus cléments vous regardent avec condescendance (« le pauvre, il doit être malheureux ») ; les autres avec mépris ou colère (« comment ! tu ne respectes donc rien ? »). Car, qu’on le veuille ou non, l’esprit grégaire est une réalité avec laquelle il faut composer. Malgré tout ce qui a été dit sur l’émancipation des individus, sur leur goût pour la liberté, pour la libre détermination de leurs choix de vie, domine encore l’idée que l’homme seul ne vaut rien et que ce sont toutes ses attaches sociales et toutes les marques d’allégeance qu’il accorde au groupe qui fondent sa seule valeur acceptable.

C’est ainsi que, par conséquent, armés de leur bonne conscience grégaire, un certain nombre d’auteurs ont pris la plume pour combattre l’individualisme. La liste de leurs noms serait longue à dérouler. Nous allons simplement dire quelques mots, à titre d’exemple du Mythe de l’Individu de Miguel Benasayag (La Découverte, 1998), livre qui n’est ni plus mauvais, ni meilleur qu’un autre, mais qui est tellement caricatural qu’il en devient exemplaire.

Nul ne peut mettre en doute la bonne volonté de Benasayag. Opposé à tous les modes d’oppression, militant engagé, emprisonné pour ses idées, son souci d’un monde meilleur est sincère et louable. Pour Benasayag, l’individu est mauvais, dangereux car il se croit seul au monde et ne respecte rien ni personne. Sa devise est « avant moi le flou, après moi le déluge ». Pourquoi ce postulat ? On n’en sait trop rien, cela semble aller de soi. Son rejet du modèle capitaliste et des idéologies néo-libérales est tel qu’il faut bien trouver un coupable. Et ce coupable, c’est l’individu, l’individu moderne, « l’individu capitaliste » comme il l’appelle, que l’on charge de tous les maux, de toutes les dérives, de tous les dysfonctionnements. Mais où Benasayag a-t-il vu des « individus capitalistes » ? Personnellement, je croise tous les jours des individus qui connaissent des joies et des peines, qui se heurtent à leurs patrons, qui sont amoureux ou qui ne savent pas comment payer leur prochaine facture d’eau. Ils ont leurs forces et leurs faiblesses, leurs grandeurs et leurs bassesses. Contrairement à ce qu’affirme Benasayag, ils ont encore des valeurs. Ils ne se perçoivent pas comme particulièrement « autonomes » et, sauf pathologie lourde, ils ne se prennent pas pour « le centre du monde ». Je ne suis pas persuadé que ce très hypothétique individu « capitaliste » ou « post-moderne » soit foncièrement très différent, dans ses soucis quotidiens, de l’individu « pré-capitaliste » ou « pré-moderne ». Il doit toujours manger, travailler, dormir, se loger, s’habiller, trouver des partenaires amicaux ou sexuels, composer avec une santé parfois aléatoire et avec un environnement pas toujours favorable et, au final, essayer d’organiser au moins mal son bref passage sur cette terre.

Mais Benasayag, que nous prenons ici pour cible, n’est pas le seul à tenir ce discours qui, au travers des écrits d’auteurs comme Louis Dumont ou Marcel Gauchet ont acquis une très grande reconnaissance.

Seulement les anti-individualistes se heurtent tous au même problème. C’est bien joli de condamner l’individu, mais que met-on à sa place ? Face à cette impasse certains (dont Miguel Benasayag) vont choisir de réhabiliter l’idée de personne, d’autres (comme Alain Renaut par exemple), l’idée de sujet, d’autres encore, l’idée de citoyen. Et comme par magie, ces personnes, ces sujets et ces citoyens se trouvent déchargés de tous les travers de l’individu. Ils se montrent généreux, attentifs à autrui, soucieux d’eux-mêmes mais également impliqués dans la réalisation du bien-être collectif. Étonnant, non ? Aurait conclu Pierre Desproges.

Toute l’ambiguïté de la chose est là. Peu importe au fond que l’on parle d’individus, de sujets, de citoyens ou de personnes. Ce qu’il ne faut pas, c’est croire qu’en condamnant l’un de ces termes, on pourra se dispenser de faire le procès de ce mystérieux animal qu’on appelle l’homme, de cet animal aussi doué pour le bien que pour le mal, aussi doué pour la joie que pour la souffrance, pour la tendresse que pour la violence. L’homme naturellement bon n’existe pas, pas plus que l’homme naturellement mauvais. L’homme est ce qu’il est, avec ses forces et ses faiblesses. Certains trouvent dans l’individualisme le moyen d’exalter leur côté obscur (égoïsme, rapports négatifs aux autres…), d’autres leur côté solaire (élévation culturelle, acceptation de la responsabilité de ses actes, respect d’autrui comme de soi-même…). Ces mêmes sentiments auraient trouvé des moyens d’expression tout aussi efficaces au sein d’un système associatif, communautaire, institutionnel… On trouve des gens bien partout, et des salauds aussi, d’ailleurs.

Ce trop rapide balayage des approches individualistes n’a aucunement la prétention d’être exhaustif. Il me semblait simplement important d’insister sur le manque d’objectivité qui règne généralement dans les réflexions sur l’individualisme, sur le caractère engagé des écrits qui abordent cette question, même de ceux qui se présentent sous l’aspect le plus scientifiquement neutre et objectif.

Je désirais également souligner l’importance qu’il y a, avant toute autre chose de prendre enfin le temps de poser les bases d’une véritable problématique de la question individualiste, mise en problématique qui n’exclut aucune approche a priori et qui peut faire la synthèse des expériences libertaires, libérales, sociologiques, philosophiques, aristocratiques etc. Et c’est justement, à ce qu’il me semble, ce que nous propose Philippe Corcuff.

Je dois bien avouer que, lorsque j’ai découvert son livre, La Question individualiste, j’ai été, comme beaucoup peut-être, un peu surpris par le quatuor de noms qui suivait : Stirner, Marx, Durkheim, Proudhon. Stirner, je comprenais, Proudhon, admettons. Marx, j’étais déjà plus dubitatif, et pour Durkheim, j’en étais presque à me demander s’il s’agissait bien de notre bon vieil Émile !

À la lecture du livre, mes craintes ont été en partie apaisées, non pas parce que j’ai finalement été convaincu du bien fondé du choix de ces références, mais parce que, toutes critiquables qu’elles soient, Corcuff en tire finalement des fils (pour reprendre un terme qu’il semble affectionner) plutôt intéressants.

Je ne détaille pas ici les pistes de travail que Philippe Corcuff tire de ses lectures de Stirner, Marx, Proudhon et Durkheim car mon compte rendu finirait par devenir plus long que son livre. Je me contente de renvoyer le lecteur vers les pages 45 à 47 où il en propose une synthèse plutôt claire.

Ce qui me gène le plus en fait dans le choix de Corcuff d’appuyer sa réflexion sur des penseurs tels que Marx, Durkheim ou Proudhon, c’est qu’on a l’impression qu’il ne serait pas légitime d’aborder la question individualiste sans avoir la caution de ces penseurs institués. À quoi bon débattre pendant de longues pages comme il le fait avec Antoine Artous dans Nouveaux défis pour la gauche radicale – Émancipation et individualité (Le Bord de l’eau, 2004) sur le fait de savoir si Marx était plus sensible à l’individualisme que ne l’ont laissé croire beaucoup de ses commentateurs ? Marx individualiste ? Peut-être, et alors ? S’il ne l’était pas, qu’est-ce que cela change ? La question individualiste ne peut-elle plus être posée ? Idem pour Durkheim. En quoi avons nous besoin qu’il ait eu une certaine sympathie pour une forme d’individualisme ? Si on veut aller par là, je suis sûr qu’on peut trouver un zeste d’individualisme chez tous ceux qui, de près ou de loin, ont travaillé sur la question sociale, chez les individualistes comme chez les tenants du holisme le plus dur. Quand on se soucie du bien-être de tous on ne peut que voir d’un bon œil l’hypothèse du bien-être de chacun. Pourquoi aller chercher l’individualisme là où il n’est pas particulièrement marqué (je ne parle pas pour Stirner, bien évidemment).

Prenons l’exemple de Durkheim justement. Sans vouloir offenser Philippe Corcuff, je reste persuadé qu’il faut quand même une grande capacité d’imagination pour appréhender Durkheim dans sa dimension individualiste. Certes, Durkheim, dans son article intitulé « L’individualisme et les intellectuels » (1898) se dit proche de l’individualisme, mais la définition qu’il donne de ce terme me laisse perplexe : « l’individualisme, c’est la glorification non du moi mais de l’individu en général ». L’individu idéal, tel que le conçoit Durkheim, ne se définit pas, (comme c’est le cas pour des penseurs tels que Palante, Stirner, Nietzsche, Ryner…) par tout ce qui le différencie des autres et qui le rend « Unique », mais au contraire par ce qui l’identifie et le rend semblable à tous les autres membres de l’espèce. L’individu accompli, pour Durkheim, c’est l’individu intégré, en phase avec les normes de ses groupes d’appartenance et ne sortant du rang par aucune manière que ce soit. Je ne peux être considéré comme étant un individu appartenant à la grande famille humaine que parce que je présente un certain nombre de caractéristiques physiques et morales qui m’apparentent à cette famille. Le principe est strict et sans fantaisie, la marge d’épanouissement de l’individu est particulièrement cadrée et le contrôle social n’est pas loin.

Le fait que Durkheim démontre « que le caractère illimité des désirs individuels n’est pas seulement source de potentialités positives » (p.46) n’a rien de très original ni de très neuf (la question de savoir s’il est bon de s’abandonner à ses passions ressort tous les deux ans au bac !).Cela ne veut pas dire que c’est faux ou qu’il ne faut pas en tenir compte. C’est simplement la référence à Durkheim qui apparaît superflue.

Pour Stirner et Proudhon, le choix est plutôt bienvenu car la dimension « libertaire » est généralement peu explorée par les universitaires qui se penchent sur la question individuelle (alors que c’est probablement dans les milieux anarchistes et libertaires que la question a été la plus débattue). Stirner, par exemple, n’est quasiment jamais évoqué alors que, comme le note très Bien Philippe Corcuff, « il apparaît sociologiquement intéressant pour nous à cause du caractère-limite de ses positions individualistes, qui semblent anticiper certaines sociologies post-modernes d’aujourd’hui ». La référence à Proudhon et le rapprochement que Corcuff effectue entre la question individualiste et la question de la propriété sont également importants et ouvrent la voie à des réflexions aussi nombreuses qu’intéressantes. Idem pour l’idée proudhonienne que les situations antinomiques (opposition individu/société, par exemple) ne se résolvent pas de manière synthétique mais ne peuvent s’aborder que dans une logique de lutte et d’équilibre toujours renouvelés.

Reste qu’au delà de Stirner et Proudhon, une exploration beaucoup plus poussée de la littérature individualiste libertaire reste à mener. Espérons que cela fait partie des projets futurs de Philippe Corcuff. Idem pour la littérature individualiste libérale, qui n’est toujours la plus facile à aborder lorsqu’on a le cœur à gauche, mais sur laquelle il n’est pas envisageable de faire l’impasse (surtout quand on affiche clairement son intention de ne pas abandonner l’idée individualiste au libéralisme).

Mais de toute manière, comme Philippe Corcuff le dit lui même, son livre sur La Question individualiste n’est qu’une introduction, une amorce de méthodologie, la première page d’un travail bien plus important et qui se développera dans un ou plusieurs livres ultérieurs. Souhaitons lui de garder le cap et de ne pas se perdre en route.

Stéphane Beau
Site Georges Palante, janvier 2005

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